Toutes les assurances ne se ressemblent pas

196! – C’est le nombre de compagnies d’assurances enregistrées en Suisse. Mais à quoi servent-elles exactement et pourquoi sont-elles aussi nombreuses? Dans cet article, nous te présentons brièvement le secteur de l’assurance suisse et ses 27(!) branches d’assurance.

D'une manière générale, les branches d’assurance se divisent en quatre domaines. Certaines compagnies d’assurances exercent d’ailleurs dans plusieurs domaines à la fois. 

Les assurances sur la vie

Une assurance sur la vie ne te permet pas seulement de couvrir tes proches si tu venais à décéder, mais aussi de disposer de suffisamment d’argent à la retraite pour ne plus avoir à travailler. La prévoyance vieillesse en Suisse repose sur le système dit de trois piliers. Imagine trois tirelires ans lesquelles tu déposes de l’argent et qui te reversent cet argent dès que tu atteins l’âge de la retraite. Le premier pilier, l’AVS, est géré par l'État, le deuxième par les caisses de pension ou les assureurs-vie et le troisième par les assureurs-vie ou les banques. Tu veux savoir comment cela fonctionne exactement? 

  • 1er pilier: Dès que tu signes ton premier contrat de travail, tu verses une partie de ton salaire dans l’AVS. Toutefois, l’AVS n’épargne pas cet argent pour toi, mais le reverse directement aux personnes à la retraite à ce moment-là, ceci en vertu du principe dit de répartition.
  • 2e pilier: Dès que tu as 25 ans, une autre partie de ton salaire est versée dans la caisse de pension choisie par ton employeur. Ce dernier acquitte également un montant équivalent (voire supérieur) pour toi dans la caisse de pension. À la différence de l’AVS, cet argent n’est pas redistribué immédiatement à des tiers, mais placé en ton nom. 
  • 3e pilier: Contrairement aux versements effectués dans les 1er et 2e piliers, ceux dans le 3e pilier sont entièrement facultatifs. Dès que tu atteins la majorité, tu peux ouvrir un pilier 3a auprès d’un assureur-vie ou d'une banque et y verser chaque année un certain montant. Ici aussi, ton argent est géré en ton nom – en général, jusqu’à ta retraite.

Dès que tu atteins l’âge de la retraite, l’AVS te verse une petite rente mensuelle censée couvrir tes besoins de base. De son côté, la caisse de pension te propose de choisir entre une rente mensuelle ou le versement en une seule fois de l’intégralité de ton capital épargné. Ce peut aussi être une combinaison des deux. Si tu le souhaites, tu peux également opter pour le versement intégral de ton troisième pilier en une seule fois. Les avoirs épargnés dans la caisse de pension et le troisième pilier sont censés te permettre de maintenir ton niveau de vie habituel une fois à la retraite.

Les assurances en cas de maladie

Contrairement à une assurance-vie, une assurance-maladie (ou une caisse maladie) offre exactement ce que son nom indique. Elle t’assure en cas de maladies et d’accidents ou, plus précisément, contre leurs conséquences financières. En la matière, l’assurance obligatoire des soins (assurance de base obligatoire) se distingue de l’assurance complémentaire facultative.

Assurance obligatoire des soins: À l’heure actuelle, tu acquittes déjà une prime à une caisse-maladie de ton choix, que ce soit toi directement ou via des parents. Si tu tombes malade ou te blesses, tu auras besoin de soins médicaux, et ta caisse-maladie prend alors en charge une grande partie des coûts engagés. L’assurance obligatoire des soins veille à ce que tu ne te retrouves pas en grandes difficultés financières à la suite d'un accident ou d'une maladie et à ce que tu puisses payer les soins médicaux nécessaires.

Important: Si tu travailles plus de 8 heures par semaine auprès du même employeur, tu disposes d'une couverture en cas d’accidents professionnels et non professionnels par son intermédiaire. Si ce n’est pas le cas, alors il te faut souscrire une assurance-accidents directement auprès de ta caisse-maladie.

Les assurances complémentaires facultatives: Même si les primes de l’assurance obligatoire des soins varient d’une caisse-maladie à l’autre, elles couvrent toutes les mêmes prestations. Une assurance-maladie complémentaire te permet d’élargir la couverture d’assurance en fonction de tes propres besoins, par exemple par l’ajout d'une assurance des soins dentaires.

Les assurances de dommages

Tout comme dans le cas de l’assurance-maladie, l’appellation des assurances de dommages indique bien de quoi il retourne. Ici aussi, tu acquittes une prime mensuelle à ton assureur de dommages, et, en cas de sinistre, celui-ci prend en charge au moins une partie de tes frais. Toutefois, un assureur dommages ne te couvre pas contre tous les dommages en général, mais uniquement contre certains en particulier. Pour les dommages à ta voiture, il te faut souscrire une assurance des véhicules à moteur; pour ceux à tes biens personnels, une assurance de l’inventaire du ménage et pour ceux que tu causes à des tierces personnes ou à leurs biens, une assurance de la responsabilité civile.

Les réassurances

À la différence des trois autres types d’assurance, en ta qualité de particulier, tu n’auras pas vraiment de contact direct avec les réassurances. Ces organismes font office d’assureurs des compagnies d’assurances. Les compagnies d’assurances versent des primes régulières aux réassureurs et, en cas de sinistres, elles perçoivent le remboursement d’une partie des sommes indemnisées. Ce système permet aux compagnies d’assurances de demeurer solvables même en cas d’événements dommageables d’envergure et de pouvoir honorer les prestations dues à leurs clients sinistrés.

Lukas Kümmerli
Stagiaire de la communication numérique et politique

Association Suisse d'Assurances ASA